poursuite des aventures et retour en argentine
Hop pour suivre mes aventures vous pouvez aller consulter le nouveau blog :
www.damiensijysuis.blogspot.com
A votre service !
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Un peu d'expérience avec le réchaud canette vous montrera à quel point il est pratique et simple d'utilisation.
Mais voici déjà quelques conseils pour pas trop galérer au début.
- 1,5 cm d'alcool dans le fond du réchaud suffit à faire bouillir 1 l d'eau dans une casserole en alu
- utilisez 3 cailloux de taille similaire pour poser la casserole 3-4 cm au dessus du réchaud. 3 cailloux, pas plus, pour avoir un équilibre stable. En plus ça vous évite de trimballer un espèce de support bricolé avec un cintre pourri, encombrant et qui pliera après 3 utilisations en reversant votre soupe sur votre réchaud ce qui aura pour effet de l'éteindre.
- laissez bien 3 ou 4 cm au moins entre le haut du réchaud et le fond de la casserole. Si vous descendez la casserole trop près des flammes, la vapeur d'eau créée par la combustion ira se condenser sur le fond de la casserole. Et, bien que thermodynamiquement cette condensation entraîne un meilleur rendement de transfert thermique, elle va goutter petit à petit et de plus en plus sur le réchaud en dessous, ce qui ne va pas favoriser ladite combustion.
- pour éteindre le réchaud, le mieux est de le laisser terminer son combustible tranquillement. Ce qui implique de ne pas trop en mettre au début au risque de dilapider le précieux carburant. Pour une extinction d'urgence, balancer dessus un seau d'eau ou renversez un bol dessus pour couper l'arrivée d'air.
- Ne pas renverser l'alcool en cours de combustion ! Risque d'incendie sur sol sec et feuillu ou herbeux. (Evidement on sera suffisament pratique pour éviter ces endroits risqués pour faire un feu).
Le réchaud canette est issu d'un design de l'armée russe (on s'en doutait déjà...) Il est donc résistant et doit fonctionner avec à peu près tous les carburants du monde. Je ne l'ai testé qu'à l'alcool à brûler mais c'est le carburant qui me semble le plus adapté pour plusieurs raisons :
- on en trouve partout dans le monde, dans les quincailleries, les supermarchés, etc...
- il n'est pas gras et ne fait pas de suie. Ce qui est un avantage non négligeable quand on transporte le réchaud dans son sac à dos avec toutes ses affaires.
- il est volatil et chauffe vite. Il prend donc facilement, même à plus de 4200 m après une nuite passée dehors.
- l'alcool pur gèle à -117,3°C, et à 60% de pureté à -39°C. Donc, même si ça caille franchement, notre combustible ne fera pas d'histoire au moment de coûler dans le réchaud.
Cependant, pour éviter de vider tout son briquet à l'allumage pour prendre son thé chaud après une nuit glaciale, il est intéressant de glisser la bouteille d'alcool à ses pieds, dans son duvet.
Bien sûr on aura soin d'avoir choisi une bouteille bien costaud, mais encore une fois, en cas d'incident, l'alcool ne tâche pas, sêche vite et n'est pas gras.
- Pour le transporter on peut utiliser les petites bouteilles plastiques de Pepsi ou coca consignées (50 cl) en plastique épais et à bouchon qui se visse. Solides, fermant bien, elles se trouvent et se remplacent facilement en cours de voyage, au premier kiosque du coin.
- Pas de problème pour passer la frontière, alors que pour l'essence on a parfois des ennuis de taxe à la douane.
- Pas besoin d'aller se galérer à la pompe à essence.
- Petite page de pub : Avantage évident par rapport au gaz : pas de problème de standard de pas de vis pour les recharges donc pas de galère dans les coins reculés où le coleman ou le primus n'a jamais mis les pieds. Et on n'a pas besoin d'aller très loin pour avoir cette galère : allez chercher de la recharge primus à Bayonne et revenez me dire où on trouve ce trésor là bas. Et pas besoin de se trimballer les recharges de gaz vides sur le dos après coup...
Ce réchaud ultra léger et ultra pas cher, est donc pour moi la référence du voyageur au long cours. Adaptable, réparable, remplaçable avec les matériaux du bord, c'est le nec plus ultra du voyage et de la récup' !
Un bricolage qui m'a été montré à Puerto Iguazu en Argentine, revu et corrigé par une session photo à Aix en Provence avec Alice dans le rôle des petites mains.
Matos :
- 2 canettes alu (aluminium cans)
- une paire de ciseaux classiques (classic cisors)
- un vieux clou ou vis à bois (a nail or screw)
- un marteau (a hammer)
- une pince universelle (a needle nose pliers)
- de la colle forte (strong glue)
- une lame de rasoir ou de cutter (razor or cutter blade) si possible. Pas toujours facile à
trouver en 5 minutes un dimanche à bamako. On saura donc s'en passer le
cas échéant, faites appel à votre imagination, ou à votre fidèle
couteau suisse.
- un calendrier en carton pour protéger la table de la cuisine (a cardboard calendar to protect the kitchen table)
- une règle (a ruler)
- un dico (a dictionnary)
avec le marteau et le vieux clou, percer des mini trous sur l'extérieur de la corole, en dessous d'une des canettes.
Ces trous seront ceux du brûleur. Donc, les faire assez petits et autant que possible de taille égale.
On marque fortement la ligne de découpage à 3 cm du fond de chaque canette (x 2).
On découpe sur le trait marqué avec les ciseaux
pour obtenir 2 fonds de canettes (x 2)
On va ensuite ouvrir le fond de la canette qui a les mini trous.
on finit à la pince.
Hop ! Et maintenant la double paroi intérieure (plus cosy pour l'hiver)
On reprend le reste d'une des canettes
et on découpe une large bande,
qu'on va après redécouper à 4 cm de large.
On va alors faire deux fentes dans le sens de la largeur pour fermer le cylindre en alu, qui ira s'adapter juste sur le bombé encore intact du fond de canette n°2.
Une fente à 3 cm et une à 17,4 cm.
Avant de refermer le cylindre, dans le bas de celui ci (choisir le côté le plus ajusté au bombé du fond de canette non percé) on va tailler 3 petites encoches de 2 mm de large et 3 mm de haut, séparées de 4,7 cm. Une fois le cylindre ouvert ça fait 4 encoches, en fait.
On referme le cylindre et on l'installe, petites encoches vers le bas, sur le bombé de la canette non percée (fond du réchaud).
Test : si on verse de l'eau dans le cylindre du milieu elle doit passer dans le cylindre extérieur. Sinon, agrandir les encoches.
On s'occupe maintenant du brûleur aux multiples trous.
On fait des languettes d'environ 1 cm de large sur tout le cylindre de la canette, jusqu'à la corolle, pour faire rentrer le cylindre brûleur à l'intérieur du cylindre fond de réchaud.
On appuie bien sur les deux moitiées pour bien serrer.
On étanchéise le tout à la glue.
On fait un bon joint d'tanchéité à la colle.
On attend que ça sêche.
Et go !
On verse l'alcool à brûler dans le cylindre du milieu.
On allume au briquet.
Au début, un grosse flamme molle et jaune sort par le milieu. C'est l'étape de chauffage.
Puis l'alcool contenu dans la double paroi se vaporise. Et ça marche !
...où je me retrouve au boulot à 7h45.
Changement drastique de mes habitudes étudiantes, mais pas tant que ça. Tout simplement qu'Alice commence à 8h et qu'elle veut être à l'heure. 7h35, au métro Hôtel de Ville, c'est juste. Et comme c'est pas loin du boulot du coup, j'y arrive à 7h 45.
Seulement un bureau à 7h45, c'est pas précisément une ruche. Et je me sens un peu manche au milieu des chaises vides et des ordinateurs borgnes.
Et dans ces moments là mes amis, il est de bon ton de se dire : " Hmmm oui, je pourrais prendre de l'avance sur le dossier Michaud. Ce sacré Michaud, jamais content, toujours aussi chiant."
Et on peut arriver à se persuader, oh quoi, 5 à 10 bonnes minutes qu'on va subir une crise de zèle, d'une exemplarité totale et qu'on va prendre un max d'avance en ouvrant le dossier Michaud à 7h50 ce lundi matin.
Mais tout cet élan magnifique, épique et prométhéen se brûle dès l'ouverture de la chemise cartonnée qui contient le dossier Michaud. Toute ces velléités entreprenariales sont bientôt balayées par le lever de soleil tout rouge entrant par la fenêtre et la flemme subversive rentrant avec.
Et sans me méfier, sans trop savoir comment, je me retrouve à écrire ces lignes peu productives à des lecteurs aussi hypothétiques qu'invisibles, et dont les potentiels milliers de visages amusés contiennent peut être celui un peu moins amusé de Michaud qui trouve qu'on se fout bien de sa gueule dans cette boîte.
Sacré Michaud, toujours aussi chiant...
Excécrable,
pensa-t-il. La cravate ajustée à la bonne longueur tombait sans un faux pli sur
la boutonnière de la chemise blanche repassée, effleurant à peine de la pointe
la boucle dorée de la ceinture noire. Le costume sobre mais moderne, la coupe
courte mais jeune, l’enterrait à jamais dans le cliché ahurissant de l’abruti
de jeune cadre dynamique fier de son diplôme et de son avenir à 40 k€ dans 5
ans.
L’honnêteté n’a-t-elle aucun intérêt
dans une entreprise ? Déguisé en jeune con, il allait persuader une autre
outre bouffie de suffisance qu’il l’enviait de bosser dans cette société.
Combien sommes-nous, se demandait-t-il, en tirant sur sa chemise pour qu’elle
rentre dans son pantalon. Combien d’autres gens se rendent compte qu’ils se
déguisent chaque matin, pour jouer une comédie qu’ils exècrent : aller
faire semblant 8 h par jour de se sentir concerné par les intérêts de son
entreprise ? Combien de petits chefs, de petits gagnants allaient
analyser, décortiquer, décrypter des postures, des attitudes, des tournures de
phrase pour tenter de détecter le potentiel du cadre, la veulerie face à
l’autorité, l’acceptation d’horaires extensibles non payés ? Qui sont-ils
enfin ces contremaîtres, ces chefs de service zélés, dévoués à la rentabilité
de leur entreprise. Ceux qui vivent pour elle, par elle à travers elle, à
lorgner sur une responsabilité, la plus minime soit-elle, sur une augmentation
infime qui les remerciera de sacrifier leurs week-ends, leurs soirées, leurs
vie ne vaut-elle vraiment que ça ? Une existence d’assistés,
incapables de vivre sans les caresses de leur maître, la reconnaissance
paternaliste de leur ambition minable par leurs supérieurs,
leurs dieux. Ne se sentent-ils pas miséreux, ridicules, à quêter une miette
d’attention qui justifierait leur dévouement fidèle d’esclaves surpayés ?
Et il flippait,
pérorant ainsi devant son miroir, tandis que l’heure de son rendez-vous
approchait. Est-ce là tout ce que l’avenir peut me réserve ? Travailler,
d’accord, faute de s’ennuyer. Mais en contrepartie, subir cette violence tapie,
sous-jacente, rampante ? Cette dictature de la pensée dominante d'Adam Smith, prêchée
par des gens qui ne l'ont jamais lu, et qui s’insinue, lubrique,
entêtante comme une vérité naturelle. La rentabilité maximale, le profit comme seule boussole, la majoration des dividendes, la consommation, la croissance.
Décidément ces managers en herbe
manquent d’imagination. La cotation du titre, la recette de l’actionnaire
est-ce là tout ce qu’ils croient motivant ? La suprématie du fort
économique sur le faible. Seuls les plus voraces résistent, et
continuent d’entraîner les salariés sur une voie dénuée d’intérêt, vers un
objectif chimérique, une cible dorée en carton. Le temps libre, une vie saine,
un développement collectif et équitable de la cité, du pays, du monde, ne serait-ce pas le
but à atteindre ? La culture, l’art, ces moyens de supporter la vie
terrestre leur sont-ils étrangers ?
C’est la revanche
de la brute mathématique. Du forçat de la répétition, de l’anti-créatif béat.
Traumatisé dans l’enfance par la rédaction, par le dessin, par les demandes
d’imagination et de choix personnels, il ne sait pas décider pour lui.
S’imposant des contraintes créées de toutes pièces par des maîtres en mal de
pouvoir, il reprend à son compte les grands objectifs de ce siècle :
profit, rentabilité, consommation, pouvoir de l’argent. Son activité effrénée
cache son manque de sens, le néant de son existence, la vacuité de sa présence
sur terre. Cet homme est un non-être, il n’a pas de raison d’exister. Et
terrorisé par la perspective de sortir de la folie ambiante et de s’en inventer
une personnelle, il oublie sa propre vacuité en s’inventant un rôle de
surveillant de prison mentale.
Y a-t-il
seulement des mots pour décrire cette peste, cette gangrène qui gagne peu à peu le corps social lorsque l'Homme
confond les objectifs et les moyens d’y
parvenir ?
Quelle
alternative reste-il ? Il les compta sur ses doigts en les énonçant tout
haut : le suicide, la fonction publique, l’éducation, l’ermitage, la
drogue et l’Art.
N’étant formé
pour aucune de ces alternatives il décida d’opter pour un costume de super
héros et accepta de travailler pour une
multinationale de l’énergie renouvelable.
Il enterra ses
questionnements, éteint ses convictions, chercha un appartement avec ascenseur,
investit dans une machine à laver, puis déménagea pour avoir un garage, une
voiture, partit en vacances à la Martinique, se maria, divorça,
attrapa un cancer, mourut comme un con alors qu’il n’avait jamais fumé et fut
oublié aussi sec. Le pharmacien qui lui vendait son valium fut assez
attristé jusqu’à ce que l'achat d'un nouvel écran 16/9ème lui fit penser à autre chose.
Et ce fut tout.
Ce soir, ne manquez pas l'enquête de Marie Monique Robin sur les pratiques totalitaires (et je pèse mes mots) de la firme Monsanto.
mardi 11 mars à 21h sur Arté.
Le DVD est déjà disponible, le bouquin aussi : Le monde selon Monsanto
Cette enquête met en lumières les procédés d'obstruction de la firme pour étouffer les informations "dérangeantes" . Afin de faire autoriser en force ses produits écotoxiques.
Loin d'être un réquisitoire à l'opinion forgé a priori contre les OGM ou l'agriculture productiviste, cette enquête s'annonce comme un passage en revue des méthodes déloyales d'intimidations et de pressions diverses que Monsanto utilise pour empêcher la Food and Drug Administration (FDA) de faire correctement son travail.
Par ailleurs cette enquête montre les conséquences de la dépendance des agriculteurs indiens ou argentins envers la firme Monsanto. Les mains liées par le brevetage des semences, les agriculteurs ne peuvent ressemer leur récolte, et doivent utiliser tous les produits phytosanitaires (désherbants, pesticides) prescrits par la firme, sous peine de voir leur production chuter et d'être ruinés.
Mais on y apprend aussi les dangers de la monoculture (baisse inquiétante de la biodiversité) qui ouvre une autoroute aux maladies des plantes et aux ravageurs spécialement adaptés à ces monoespèces ultramajoritaires.
Et pour finir peut-être y apprendra-t-on les liens étroits qui lient monsanto et l'armée US à travers des scandales comme l'utilisation de l'agent orange comme défoliant pendant la guerre du vietnam. Défoliant dont les effets toxiques se font encore sentir sur les habitants des campagnes vietnaiennes arrosées il y a 30 ans... Glaçant.
Y parlera-t-on des liens entre Monsanto et l'armée US aidant le gouvernement colombien à lutter aujourd'hui contre les narcotraficants ? En leur vendant des hélicoptères militaires suréquipés qui servent, comme par hasard, à déverser des tonnes de désherbant monsanto sur les cultures de coca, mais qui n'épargnent ni les habitants des hameaux à côté, ni les champs de cultures vivrières des paysans. (article du monde sur la lutte contre les narcotraficants en colombie sous le haut patronnage de l'armée américaine)
bref moultes raisons de ne pas manquer cette scéance télé, afin de lutter contre la monstrueuse désinformation orchestrée par la firme tentaculaire (qui a déjà inventé de toutes pièces des témoignages de faux scientifiques pour jeter le discrédit sur un chercheur de l'univeristé d'Aberdeen (Ecosse) dont les conclusions génaient aux entournures... ambiance).
Enfoncé Corneille !
Aujourd'hui je tente vainement d'y voir clair dans mon orientation professionnelle.
Le problème vient du fait que l'international et l'environnement arrivent en tête sur mes critères hautement sélectifs. Or je dois répondre fissa (dans 30 h) à une offre définitive de Suez-électrabel pour développer des centrales solaires dans le quart sud-est de la France, et choisir ded continuer à chercher un poste à l'étranger ou un VIE qui me permettrait de satisfaire mon envie d'exotisme tout en contribuant à soulager la planète.
Ce poste promet monts et merveilles, mais me bloque pour 3 à 5 ans sur un univers exclusivement français et 95% énergie solaire, alors que je pencherai plutôt sur la biomasse énergie en Allemagnepar exemple. 3 dossiers de candidature envoyés, 3 entretiens obtenus outre-rhin... ça vaut le coup de creuser un peu... peut-être. Même si finalment, 2 entretiens sur 3 ont été négatifs. (bon plutôt un en fait ou j'ai été mauvais en langue : mal préparé. L'autre a choisi un gars avec 5 ans d'expérience.)
Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras et tenir vaut mieux que courir.
Mais, mais, mais... si on peut faire la fine bouche, autant en profiter, non ?
En tant que public de ce modeste journal virtuel, je vous sais un tant soit peu attiré par les réalisations environnementales. Sinon ça fait longtemps que vous auriez claqué la porte. Or donc,il a été porté à ma connaissance deux faits étranges et pénétrants, que je voudrais vous faire partager.
premier fait : l'association Kokopelli.
une assoce de jardiner
écolos qui distribue et vend des semences anciennes, non inscrites au
catalogue officiel de l'etat, et de ce fait normalement interdite à la
vente. Déjà, premier tic : comment peut-on interdire à une assoce de
jardinier de distribuer des graines de plantes rigolotes ? Bon, mais
c'est pas tout. Les industriels des semences, ont réussi le tout de
force de faire breveter leurs graines (de blé par exemple) résultat des
croisements entre espèce qu'ils ont effectués histoire d'obtenir des
plants plusproductifs. Jusque là rien de bien méchant. Bien sûr ces
graines sont inscrites au catalogue officiel, ça coute bien un peu de
sous, mais devant les volumes industriels dont on parle, c'est pas bien
grave pour les semenciers (de l'ordre de 250 euros l'espèce nouvelle).
Mais là tenez vous bien : comme ces graines sont brevetées, personne
n'a le droit de replanter sa récolte ! sinon, vol de propriété
intellectuelle, il faut racheter des semences neuves ! Incroyable !
Dans quel monde ubuesque vivons-nous ?
Mais c'est pas tout. Qq industriels de la semence un peu mal lunés, ont
intenté un procès à l'assoce kokopelli sous prétexte qu'elle vend des
graines "illégales" car non inscrites au catalogue. Prétexte
fallacieux, c'est surtout parce que kokopelli se bat politiquement
contre le brevetage du vivant. et des OGM.
OGM, le mot est lancé... Il mélange un peu tout allez vous me dire,
mais non. Figurez vous que pour les semenciers, la pierre philosophale,
le million dollar problem (pour les bilingues et autres profs de maths)
c'est de réussir à créer une graine dont la seconde génération
(récolte) est stérile ! mais oui, vous avez bien lu ! Quel progrès
fantastique pour l'humanité ! nous créons des semences ultra
dangereuses là ! imaginer un peu que les jardiniers; maraichers,
agriculteurs soient 100% dépendant des vendeurs de semences et qu'il
n'ait pas d'autre choix que d'acheter leurs graines... Parlez moi de la
liberté de culture... et en plus, soyons un brin imaginatifs...
imaginez que se répande dans la nature ce plant stérile, et qu'il
finisse par grignoter sur les autres plants. ce qui devrait se passer
si conformément au business plan de nos petits prométhées toutes les
cultures vivrières utilisent ce genre de graines... catastrophisme ou
réalisme... plus de blé du tout. Impossible de trier le grain
reproductible du stérile... l'aiguille dans les millions de quintaux de
blé...
plus d'info sur les procès intentés contre cette association : www.kokopelli.asso.fr
on croirait un mauvais film d'anticipation avec tout un tas de capitalistes totalitaires...
si qq un a un regard moins manichéen qui permette de recentrer le
débat, je serai ravi d'essayer d'avoir confiance dans l'avenir et la
justice...
deuxieme chose : une initiative assez dynamique : greeneo
si vous avez des infos sur cette initiative, je suis preneur : bailleur
de fond du projet, mécénat impliqué, enfin tout ce qui pourrait pour le
coup rendre un visage un peu plus humain à ce projet qui parait monté
par des bisounours permettant de sauver la planète tout en
s'enrichissant, créant de l'emploi et faisant faire des économies !
Figurez vous comble du comble : leur site est hébergé sur un code open
source ! trouvez la faille, vaillants critiques, cyniques fureteurs,
car à première vue, cette franchise, ou ce réseau de consultants en
environnement à tout pour plaire.
On dirait un concept americain genre réunion tupperware ou premier
démarcheur indépandants franchisés, mais à part ça, ça à l'air propre.
En gros deux macs à l'origine du projet.
but
: efficacité énergétique et économie d'eau dans les maisons
individuelles (grand parc, un seul proprio : large spectre et facillité
de faire des travaux car un seul décideur)
le réseau forme des consultant (audit energétique et eau) qui vont
gratoche dans les maisons réaliser un etude. ils chiffrent un devis
gratuit. L'investissement en matos (panneaux solaires, isolation,
etc..) est remboursé intégralement par :
-les subventions
-
un prêt à long terme dont le remboursement mensuel est inférieur à la
valeur de l'économie réalisée en eau, électricité et gaz.
en gros t'y gagnes tout de suite !
ces
consultants mettent le logo de greeneo sur leurs cartes de visite, mais
sont indépendants (profession libérale quoi) comme ça pas trop de
risque pour greeneo
en amont, ces consultants vont démarcher les entreprises des
installateurs d'énergies renouvelables pour maisons individuelles de la
région. Ils font une grille de prix pour quele consultant puisse faire
un devis chiffré par la suite au client...
en plus greeneo propose une centrale d'achat aux installateurs qui
n'ont pas toujours le temps d'étudier le matos nouveau et pas toujours
les volumes pour avoir des réducs !
un peu monopolisé certes, mais ça à l'air de marcher sur le papier !
www.greeneo.eu
trouvez la faille si vous pouvez, moi je trouve que ça pourrait marcher...
voilà deux curiosités environnementales qui j'espère vous intéresseront...
ça y est, c'est de nouveau là. Ça part, ça vient, enfin ça fluctue quoi.
Une sensation étriquée et collante, poisseuse comme du goudron lourd, noir, indépétrable.
Bien sûr, j'ai bu trop de café. C'est en partie le déclencheur de ce mal être, ce bouillonnement sans objet, cette sensation d'inutile, de velléité totale, de refus d'entreprendre. Mais voilà, je suis pris dedans, c'est trop tard pour prévoir quelque chose. Tout me soupire à quoi bon.
Bon, c'est vrai que je suis au chômage aussi. Ça aide. Enfin dans mon cas on dit plutôt recherche d'un premier emploi. Ce qui fait encore plus fuir les employeurs : jeune, pas d'expérience, au chômage en plein mois de février 8 mois après la fin des cours : glandeur, objecteur de conscience, anti-fiabilité par excellence.
Bof. J'ai terminé un master en décembre. Le 4 exactement. Ça fait pas si longtemps que je galère. Quoique voire. Y a l'explication. Fini en décembre le master pour cause de voyage en Inde et au Népal en Août et Septembre jusqu'à mi-Octobre. D'où un décalage de la soutenance, sur mansuétude particulière du prof-référent, complice d'une débauche expéditionnaire. Le but, c'était la découverte, le grand questionnement avant la grande plongée dans la vie active. But atteint parfaitement, je rentre la tête à l'envers, avec encore plus de doutes et toujours la même peur de la routine ou plutôt de la vague apnée dans un océan de contraintes, d'horaires, d'impératifs et de conventions mesquines que l'on doit accepter par défaut et en bloc jusqu'à la retraite, 40 ans après. Evidement, c'est en partie faux. J'aurais commencé bille en tête un taf trop prenant et cher payé, j'aurais pu arrêter au bout de 2 ou 3 ans, motivé par un projet fou, le compte en banque débordant de thunasse et l'envie de faire n'importe quoi pendant un temps. Ces contraintes mesquines, sont le lot de tout projet sur la voie de la réalisation et il y en a des utiles, des nécessaires, des altruistes, et beaucoup encore ! Alors devinez quoi ? Je m'en fous, j'ai peur.
Quelque part, c'est con.
J'en ai des projets, des plans des envies. Mais voilà, là je suis inactif. J'ai lancé mes lignes, indiqué que j'étais motivé par tel taf et tel et aussi celui-ci. Ecrit des lettres personnalisées, envoyé des CV, par vrai courrier papier même parfois ! Je me suis même pas trop menti à moi même. Je vais rencontrer des gens pour leur dire que j'aimerais faire leur métier, et c'est vrai. Oui mais. Là, précisément aujourd'hui, j'ai rien à faire. Enfin si des petites bricoles qui se noient dans cet océan d'inaction et qui prennent pour le coup des proportions gargantuesques insupportables. Simple problème d'échelle. Vous me direz, et je vous appuie : profite, c'est presque des vacances. Mais vacances, ça veut rien dire quand on n'a pas trimé avant pour apprécier un peu la différence. Moi j'appelle ça ennui, inaction, vide. Même pour m'oublier dans la drogue, c'est pas possible : la bibliothèque est fermée, je fume pas, l'alcool me rend triste, le cinoche est loin et j'ai pas une thune.
Bon bah bosse à mi temps, intérim, France qui se lève tôt oblige. Tu sens leur pression ? Oui, je sens que ça me culpabilise là, quelque part au fond de mon égo. Bordel tu fous rien et tu vis sur les deniers de tes vieux, fils entretenu, vil profiteur. Et ces boulots d'ingénieur en or refusés il y a 10 jours, pour attendre les propositions en Allemagne me hantent, me montrent du doigt. Ouais, je sais, c'est légitime de dire pause quand on a des pistes intéressantes ailleurs, un peu plus tard. Le problème c'est ce un peu plus tard. Il prend des proportions phénoménales, énormes, gigantesques, écrasantes. Il me broie. Et toutes les petites annonces de soutien scolaire, d'entreprises de livraison à domicile , jusqu'à la poste du 4ème où je voulais faire facteur me harcèlent, là dans la conscience, par petite touches pointilleuses, tous les jours, chaque fois que je passe devant.
Tout ce que je pourrais faire me tombe posément sur la tête. Force tranquillement, la même qui enfonce un clou à coups mesurés et efficaces d'une expérience de trente ans de marteau. Et ma capacité d'entreprendre, d'organiser, ce creux d'activité à combler pour exister, se remplit puis se trouve gavé puis dégoûté et finalement épuisé à vomir à la simple évocation mentale des possibilités d'occupation qui m'entourent. Et les petites corvées journalières bouchent posément les interstices comme on arrime au sol une cloche en fonte par sécurité, pour ne pas qu'elle s'envole en cas de miracle.
Le pire c'est que j'en ai des trucs à faire, mais tellement chiants, tellement peu gratifiants que faire de ma journée un empilement de tâches ingrates est au-dessus de mes forces. Demain, oh oui, demain j'ai le temps aussi, demain. Et après demain, et la semaine prochaine. De toute façon, j'ai pas de contraintes, j'ai pas de boulot, j'ai pas d'activités, j'ai tout résilié, tout abandonné pour me consacrer entièrement à cette culpabilisation journalière de ne pas faire suffisamment, de ne pas chercher, de ne pas vouloir, de ne pas m'occuper, de ne pas travailler. Et je deviens acariâtre, traqué, incapable de me tenir à un plan, de découper ma journée, ma semaine en tranches de travail, de détente, de loisir, de culture, d'information. Mes investissements associatifs se dessèchent et n'ont plus pour unique but de faire semblant d'exister, je fuis mes amis, je n'aime plus cette ombre morne et énervée, culpabilisée mais incapable d'agir et de prévoir.
Le présent hideux et gluant prend toute la place et l'horizon trop vaste des possible m'enferme dans un une prison sans porte ni barreaux, un désert sans limite véritable, sans base établie et acceptée, où il est vain d'essayer d'aller quelque part puisque tout est possible mais rien n'est désirable ni véritablement satisfaisant.
Le tribunal de mes rêves d'enfant me rattrape et n'est pas indulgent non certes.
Je ne peux plus fuir le choix, je dois planifier et organiser le chemin, le moyen de caser le maximum de choses que j'avais voulues. Sans vouloir tout y mettre et avec indulgence.
Mais ça, c'est la mort des rêves et de l'imagination : c'est murir trop vite. C'est être raisonnable et intégré, c'est accepter un modèle social et économique par souci d'efficacité et c'est finir par le défendre parce qu'on y est compromis. On devient un obstacle au changement, parce qu'il menace notre confort et notre plan de route.
Personnne n'est innocent, rien n'est anodin. Exister, c'est déjà se compromettre.
une seule photo pour l'instant, mais peut-être en recevrons nous d'autres?
Guy ? Soa? Qui en a ?
En tout cas, merci à Elizabeth Roux, ex-amerinsa fort connue de nos services de renseignement pour son habilité à nous faire les yeux rouges...
On râcle, mais quand même, c'est la seule qui prenait des photos ce soir là !
Merci Zabeth